Régime Français

Vestiges du mur de fortification du Régime français au Parc de l'artillerie
Ma panoramique 2009

Carte de Jean Bourdon en 1664
Archives nationales, Centre d'archives outre-mer, France, Dépôts des fortifications

Jean Bourdon, ingénieur établi à Québec, avait le mandat de produire un projet de fortifications bastionnées pour la protection de Québec, en 1664. Le projet, peu adapté aux conditions topographiques de la ville, ne sera jamais réalisé pendant cette période.

Québec ville militaire 1608-2008, André Charbonneau et autres auteurs.

Panoramique de la Redoute Dauphine au Parc de l'Artillerie
Ma pannoramique 2015

Intérieur de la Batterie Royale construite en 1683
ma photo de juin 2015

Cette batterie royale est le premier élément et le seul d'un projet de fortification de la Basse-ville de Québec en 1683. Ce projet avait été présenté en 1682 par l'hydrographe Jean-Baptiste-Louis Frankelin et l'Intendant Jacques des Meulles.

Québec, ville militaire 1608-2008, André Charbonneau et autres.


Carte de 1695, fortifications construites par Josuée Boisberthelot de Beaucours, capitaine de marine
CAOM, France

Carte de 1702 fortifications planifiées par Levasseur de Néré
CAOM, France

Au début de novembre 2018, au cours de la construction d'un nouvel édifice sur la rue Ste-Ursule, on a eu la surprise de découvrir des vestiges d'une fortification datant de 1693. Il s'agit d'une partie de la palissade de Dubois Berthelot de Beaucours, Josée. De Beaucours a été connu de Frontenac en voyant les défenses qu'il avait dévelopés pour le gouverneur de Trois-Rivières, Claude de Ramesay. À l'époque, le problème venait surtout des attaques des amérindiens. Le problème devenait sérieux pour les habitants de la petite ville de Québec à cette époque (environ 800 habitants).

Une analyse scientifique de datation (dendrochoronologie) faite par un archéologue de l'Université Laval a semé le doute sur la validité de l'hypothèse que ce soit la palissade de Berthelot de Beaucours. Selon cette étude le bois daterait entre 1751 et 1775 et non en 1693.

Cependant, la firme Ruralys responsable des fouilles a demandé une analyse indépendante au radio-cabone (carbone 14) par une firme de Floride. Cette nouvelle analyse resitue entre 1470 et 1640 avec 95% de probabilité.

La firme Ruralys bien qu'ébranlée par les résultats de l'analyse de l'Université Laval par M. Martin Simard, maintient sa conclusion qu'il s'agit bien de la palissade de Beaucours. Selon eux, ce n'est pas uniquement avec deux analyses qu'on peut infirmer ou confirmer les résultats. Il y a beaucoup d'autres éléments qui doivent être pris en compte.

 

Source: Radio-Canada première Québec, 19 et 20 janvier 2020,

Voici les vestiges de la palissade de 1693
palissade 1693
Photo tirée du site de Radio-Canada

La même carte que précédemment mais avec la marque en rouge qui indique l'endroit de la palissade découverte.

Voici la carte originale des fortifications et de la Ville de Québec en 1693. Plan de la Ville de Québec en 1693 en format PDF. J'ai marqué en rouge l'endroit approximatif de cette palissade sur cette carte. Il s'agit probablement de la structure qu'on voit dans l'espace en rouge. 

Cliquez sur le lien pour ouvrir le fichier PDF


Carte de 1693 de la Ville de Québec
Source de cette carte: Archives nationales Outre-mer de France: #FR_ANOM_03DFC356B
Note: pour mieux voir le fichier pdf: Ouvrez dans votre navigateur Adobe Acrobat Pro


La photo qui suit est une image tiré de Google earth, actuellement.


Sur cette photo de la rue en orange est la rue Ste-Ursule et en rouge l'intersection de la rue St-Louis. (lien de cette photo sur Radio-Canada.


Carte de 1710 fortifications planifiées par Levasseur de Néré
CAOM, France

Fortifications commandées par Frontenac et par le Conseil de la Marine vers 1710.

En 1690, Frontenac confie à François Provost, major de ville, la tâche de superviser la construction d'une palissade de protection.

"La fortification se compose d'une ligne de palissade, entrecoupée de onze petites redoutes de maçonnerie en forme de bastions."

"Depuis le palais de l'Intendant, la muraille remonte la falaise et s'étend en direction sud, en contournant les limites de la Haute-Ville, pour s'arrêter au Fort Saint-Louis."

Cette structure a été érigée en seulement six semaines, il s'agit donc d'une structure temporaire. Frontenac a continué à faire des pressions auprès du Roi pour améliorer les défenses de la ville. Finalement, des fonds ont été débloqués lui permettant de faire construire en 1691, la batterie Royale et une nouvelle batterie du Château qui compte 17 pièces d'artillerie, une nouvelle redoute dite Saint-Nicolas, protégeant le palais de l'Intendant. Une autre batterie dite des Sœurs a été construite, l'année suivante . Finalement, Frontenac fait construire une enceinte de maçonnerie au fort Saint-Louis.

En 1693, Frontenac confie à Josué Boisberthelot Beaucours, un capitaine réformé de marine qui s'y connait en défenses militaires, parce que l'ingénieur engagé pour ce nouveau travail de fortifications n'est pas encore arrivé à Québec. Les craintes d'attaques par les Britanniques étant très fortes, Frontenac n'attend pas l'arrivée de Jacques Levasseur de Néré.

Les nouvelles fortifications ne sont encore là que temporaires, mais améliorent la situation de Québec en cas d'attaque. Cependant, quand l'ingénieur arrive de Paris, il constate que d'importantes lacunes n'ont pas été comblées. Entre autres, la protection de la Haute-Ville.

Il y aura plusieurs modifications par la suite, mais il semble que souvent il y ait, à tout le moins, mésententes entre Levasseur de Néré et Boisberthelot Beaucours.

"Ainsi malgré des déboursements considérables de la métropole depuis le début du 18e siècle, les visions divergentes des ingénieurs, les désaccords entre le gouverneur et l'intendant, empêchent la capitale de se doter d'un véritable système défensif permanent." (page 68)

Les autorités de la capitale en matière de défenses n'ont fait que répondre aux crises les unes après les autres sans suite logique jusqu'à ce que le Conseil de la Marine ( organisme responsable en France) décide d'envoyer Gaspard-Joseph Chaussegros de Léry afin d'établir ce qu'il y a à faire pour protéger la colonie.

Il arrive en 1716 et se met tout de suite au travail en faisant des relevés topographiques et une maquette de la topographie ainsi que des structures existantes et celles qu'il propose. Le projet est accepté par Paris en 1718. À cause de la situation financière précaire de la France, une fois de plus le projet ne sera que partiellement complété et ne fera qu'ajouter un autre système de défense incomplet.

Québec ville militaire 1608-2008, André Charbonneau et autres auteurs.
 


Carte des fortifications de Québec en 1759
(j'ai mis en rouge la ligne des fortifications )
Carte provenant du site David Rumsey Historical site


Les casernes construites par Chaussegros de Léry et terminées en 1757 quelques temps avant la bataille de 1759
Photo tirée du quotidien Le Soleil de 2014

Après bien des tergiversations, en 2018, des travaux de restauration ont été entrepris. Il était grand temps parce que ce bâtiment patrimonial a été laissé à l'abandon pendant près de 50 ans. À preuve, en mai 2018, un mur s'est effondré pendant le début des travaux de restauration.


Nouvelles casernes avec début de restauration en été 2023
Ma photo en 2023

Coursive au Nord des Nouvelles casernes en 2015
ma photo de 2014
Sur le côté droit de la photo se trouvent le côté nord et la coursive des "Nouvelles Casernes"  construite selon les plans de Chaussegros de Léry . À gauche, ce bâtiment est la cartoucherie probablement construite pendant la période de la guerre de 1812 contre les Américains. Dans la Basse-ville, en dessous presque au pied du mur d'enceinte se trouve le Palais de l'Intendant qui fut l'objet de fouilles archéologiques ces dernières années.


Au premier plan le Palais de l'Intendant à l'Ilôt des Palais
ma photo 2014

Comme nous pouvons le voir sur cette carte utilisée par les Anglais, il y a deux lignes de défense. La plus éloignée des habitations est celle qu'avait commencé à construire Chaussegros de Léry (1716) la plus proche des habitations est celle de Néré et Beaucours (1690 environ). Cette dernière ligne est à la hauteur du Cavelier du Moulin qui existe toujours à Québec. Actuellement, le Parc du Cavelier du Moulin se situe à la fin de la rue Mont-Carmel, à l'ouest, et la fin du sud de la rue du Corps-de-Garde en provenance de la rue Saint-Louis (le point E sur la carte).

En 1747, Chaussegros de Léry planifie et organise une vraie ville militaire avec la construction de casernement pour les soldats et une planification du développement de la ville en fonction des besoins autant militaires qu'urbains. C'est à cette époque que la redoute Dauphine sera terminée en caserne pour les militaires. Entre 1742 et 1749, Chaussegros fait construire les "Nouvelles Casernes" (celles dont on parle actuellement comme patrimoine national).


Carte des installations de Chaussegros achevées en 1757
Carte provenant probablement des Archives Nationales de France, CAOM

Régime Anglais
L'effet des batailles et bombardements pour la conquête en 1759
Au moyen de quelques gravures de Richard Short, nous pouvons nous faire une petite idée de la destruction.


Le palais de l'Intendant avant les bombardements?
ANC: c000360k-v6

Dans la légende de la photo sur le site d'Archives nationales Canada, on mentionne que la gravure date de 1761 ou aux environs. Mais, selon des rapports qu'on a des Canadiens après la conquête, on dit que du palais de l'Intendant, il ne reste que les caves voutées.  


Une vue du palais épiscopal en montant la côte du Palais en 1761
BAC: mikan 2833047


Place Royale détruite tel qu'en 1761
BAC: mikan 2837623


Une autre vue du Palais épiscopal plus haut dans la côte du Palais en 1761
BAC: 2837621

Les quelques photos de gravures montrant la ville de Québec après le siège par l'armée britannique du 26 juin 1759 au 18 septembre 1759. La ville a reçu pendant cette période 18 000 projectiles, des obus, des bombes incendiaires et des boulets de canon.

James Murray, le futur gouverneur de Québec d'abord et gouverneur de la province ensuite, a fait la réflection suivante en entrant dans la ville: This day I marched into town, or, more properly the ruins of it

Un témoin francophone disait: Les anglois firent entrer des troupes dans la ville dès l'après midy, ils furent surpris de la trouver presque totalement detruitte.

Citations et informations provenant du site: Québec après les bombardements de 1759 par Richard Scott où il cite la source des citations de: Québec, ville assiégée 1759-1760 d’après les acteurs et les témoins, Hélène Quimper et Jacques Lacoursière, 2009


Blockhaus avancé de la Citadelle temporaire
Représentation tirée du dépliant de "À la défense de Québec" de La Commission des champs de batailles nationaux -Canada

Caractéristiques architecturales

Les blockhaus érigés par les Britanniques n'ont pas tous une architecture semblable; le blockhaus avancé de la citadelle temporaire est cependant plus courant. Érigé par des militaires britanniques, assistés d'une main-d'œuvre locale, avec des matériaux disponibles à proximité, il est bâti sur deux étages dont le second est quelque peu en saillie. Ses fondations sont en maçonnerie. Les murs sont faits de grosses pièces de bois équarries et montées pièces sur pièce, jointes à intervalles réguliers par de longues chevilles de bois dur. Cette épaisseur de bois procure une certaine protection contre les balles de fusil. Ces mêmes murs sont percés de meurtrières et d'embrasures facilitant l'observation et le tir sur l'ennemi.

Le blockhaus avancé est constitué de deux corps de logis de dimensions différentes: le petit corps de logis de 6,5 m de longueur par 4,3 m de largeur aurait été habité par les officiers alors que le grand corps de logis, de forme carrée- 10,5 m par 10,5 m - abritait, selon toute vraisemblance, les soldats. Quant à l'encorbellement, qui donne au blockhaus sa forme caractéristique, des trous sont percés dans sa partie inférieure afin de permettre de faire feu sur les assaillants. En dernier recours, les occupants peuvent s'y réfugier.

Le texte ci-dessus est tiré du dépliant de "À la défense de Québec" de La Commission des champs de batailles nationaux -Canada


Citadelle de Québec, vue de Marie-Guyart
ma photo de 2007

La Citadelle de Québec a été construite entre 1819 et 1832 par l'ingénieur Elias Waker Durnford selon les plans de Mann. La Citadelle avait deux objectifs de protection. La protection de la colonie contre une invasion des Américains et aussi contre une révolte de la population contre les troupes britanniques. On était à une époque de grande tension politique et de grande méfiance des troupes britanniques envers la population.

De fait, Durnford n'a ajouté que la partie faisant face à la ville, le reste de l'enceinte était construit depuis 1745 donc, pendant le régime français.

Système de défense par des tours Martello


Photo BANQ:E6,S7,SS1,P67303

Cette tour Martello 1, photographiée en 1948, est surmontée d'un dome astronomique. En 1942, le Cercle d'astronomie de Québec, affilié à la Société Royale d'astronomie du Canada, s'est installé dans ce dome avec un télescope. Le télescope a été retiré en 1960.


La tour Martello 2 près du Parc Jeanne-d'Arc
ma photo de mai 2010


Tour Martello 3, elle se situait aux environs du coin Turnbull et René-Lévesque. Elle a été démolie après 1904.
(date de cette photo de Wurtele).
Photo BANQ: P546,D5,P23


Démolition de cette tour #3 en 1904, photo Wurtele
Photo BANQ: P546,D5,P30


Citadelle vue du dessus des murs vers l'intérieur
Ma photo de 2021


Citadelle vue du dessus des murs vers l'entrée principale
Ma photo de 2021


Citadelle vue du haut des murs dans un secteur de restauration
Ma photo de 2021


Photoaérienne de la Citadelle en 1968 avec la Promenade des Gouverneurs BANQ: 03Q_E6S7SS1P6810937

La très forte tension entre les Britanniques de Québec et les Américains forcent les Britanniques à trouver des solutions peu couteuses, mais efficaces pour défendre le Canada. 

C'est alors qu'apparaitront, en 1812, les 4 tours Martello. Actuellement, il n'en reste que 3: la tour 1 sur les plaines, la tour 2, pas très loin sur l'avenue Taché au coin de l'avenue Wilfrid Laurier.

La troisième qui existe encore est sur la rue Lavigueur au bord du cap sur le côté nord.

Celle qui a été détruite se trouvait sur Turnbull à peu près en face du Grand Théâtre actuel (coin René-Lévesque et Turnbull).

Ces quatre tours faisaient partie du moyen de défense contre une attaque, qui n'est pas venue, des Étatsuniens.

Seule la Tour no 3 a été démolie. La Tour no 1 que l'on voit ici est située au bord du versant sud sur les Plaines d'Abraham. La Tour no 2, au coin de l'avenue Taché et de l'avenue Wilfrid-Laurier. Finalement, la quatrième, sur la rue Lavigueur, bordure nord de la Haute-Ville.

Fait à noter, cette dernière tour a déjà été le logement d'une famille. C'est un gendarme de l’armée britannique qui y a habité avec sa famille tout en effectuant son travail de surveillance à l'envahisseur de 1892 à 1907.


La tour Martello 4 sur la rue Lavigueur
ma photo


Nous voyons la tour Martello 4 à partir de l'édifice Marie-Guyard (flèche au-dessus)
ma photo octobre 2007

Cette photo de 1880 montre le terrain d'exercices de l'armée britannique qui se situait entre l'ancien collège des Jésuites, en bas à droite, et la rue Sainte-Anne. Depuis la Conquête, le collège des Jésuites était devenu des "military barracks".

Les Jésuites ont été les seuls religieux du Québec à être forcer de quitter le pays après la Conquête.

" En 1760, le pape Clément XIII avait commencé à avoir des démèlés avec les Jésuites mais c'est Clément XIV qui a (ma correction de ChatGPT) dissous l'ordre des Jésuites dans tous les territoires sous la domination des monarchies catholiques européennes, y compris la Nouvelle-France. Cette décision avait été prise en réponse aux pressions exercées par les gouvernements européens qui considéraient les Jésuites comme une organisation trop puissante et politiquement dangereuse." (texte de ChatGPT: question Les Jésuites après la Conquête)

C'est pour cette raison que le Collège des Jésuites est devenu un édifice pour les soldats britanniques (military barracks).

Ce collège des Jésuites a été remplacé par l'hôtel de ville de Québec. Donc le terrain d'exercice est devenu le "jardin de l'hôtel de ville".

Parc de l'Artillerie

Autre bâtiment qu'on appelait l'arsenal en 1914 -1918 qui faisait partie du Parc de l'Artillerie et placé le long de la côte de la Potasse.

ma photo de 2015


Sur la rue Carleton, Parc de l'Artillerie en 1900
BANQ: P560,S1,P000198 photo Jules-E Livernois


Logis d'officiers au Parc de l'Artillerie
ma photo mai 2011


L'édifice à gauche sur cette photo est le Corps de garde du Parc de l'artillerie probablement construit avant 1831.
ma photo mai 2009


Redoute Dauphine du Parc de l'Artillerie
ma photo de 2014


Peinture de H.S. Bunnett en 1886
Photo Musée Mc-Cord M845


Fondrie de canons à gauche et entrepôts des fûts à droite
ma photo de mai 2015

Ces édifices ont été construits par les Anglais d'abord pour se prémunir des possibles invasions de nos voisins du Sud et par la suite pour créer un arsenal pour la défense du Canada, mais surtout de l'Empire britannique.

La photo de gauche de 2016 montre la fonderie en 1903 et une fabrique d'amorces en 1941. Quant à la photo de droite elle a été d'abord un entrepôt d'affût de canon en 1815, en 1884, devenu la première centrale électrique de Québec et en 1898 un entrepôt d'artillerie.
Mes photos de juillet 2016

Guerres 20e siècle


Ce bâtiment du Parc de l'Artillerie a été utilisé pour entreposer des affûts de canons à la Première Guerre mondiale
ma photo de 2015


Fondrie de canons à gauche et entrepôts des affûts à droite
ma photo de mai 2015

Ces deux bâtiments situés dans le bastion Saint-Jean du parc de l'Artillerie ont été construits en 1902 pour la fonderie de canons (à gauche sur la photo) en 1831 et en 1841 pour les hangars à affuts de canon (à droite sur la photo).

L'ancienne fonderie sert maintenant de salle d'exposition et d'informations pour la visite du parc de l'Artillerie. Elle renferme entre autres la maquette Duberger réalisée par les Britanniques.

Cette maquette immense (6,15 m sur 5,0 m) reproduisait en trois dimensions la Ville de Québec entre 1806 et 1808. Elle a été réalisée par l'arpenteur-géomètre Jean-Bastiste Duberger et l'ingénieur militaire John By, celui-là même qui se verra confier la construction du Canal Rideau à Ottawa ( elle s'appellera Bytown au début)

Elle a été réalisée pour la présenter à la Cour d'Angleterre afin d'obtenir du financement pour des améliorations des fortifications de Québec.

(Fait intéressant: elle n'a pu être complètement restaurée qu'en 1980 à cause de la dimension, il a fallu installer un système d'échafaudage pour atteindre le centre de la maquette.)

Autre bâtiment qu'on appelait l'arsenal en 1914 -1918 faisant partie du Parc de l'Artillerie et placé le long de la côte de la Potasse
ma photo de 2015


Usine Ross Rifle vue aérienne de 1925 (au centre de la photo)
BANQ: P600,S4,SS3,P565_382_1


Usine de fusil Ross
BANQ: P560,S2,D2,P089134


Entrepôt de la Ross Rifle en 1905
Photo de la BAC mikan: 3623035

Cette usine produisait les fusils Ross qui ont été utilisés par les soldats canadiens lors de la Première Guerre mondiale. Ces fusils étaient précis, mais très fragiles et mal adaptés aux conditions des tranchées. Ils avaient la réputation d'exploser à la figure de l'utilisateur. À tel point, que les soldats sautaient sur les fusils britanniques aussitôt qu'ils pouvaient en avoir un. Mais l'armée canadienne punissait ce genre d'actes jusqu'à ce que les dirigeants qui n'avaient pas de liens avec le constructeur interdisent leur utilisation.

Cette usine a été démolie pour faire place au réservoir d'eau de la Ville de Québec en 1931.

Site de l'arsenal de Saint-Malo pendant la deuxième guerre mondiale 1939-1945


Une partie de l'arsenal de Saint-Malo en 1940. Au premier plan l'usine Goodyear. Au centre en haut, édifice en pyramide, la Cartoucherie.
Photo tiré d'un texte de "Cap-aux-diamants", Vol 5, no 4, Hiver 1990 

Ce qu'il en est maintenant de ce site:


Ma photo à partir du Parc des Braves 2015

 


Travailleuses devant les édifices de l'arsenal Saint-Malo, Québec, en 1942
BAC: e000760826


Intérieur d'une cartoucherie de l'arsenal de Saint-Malo au cours de la 2e guerre mondiale. Il s'agit peut-être de l'édifice en haut et au centre dans la photo de 1940
BAC: mikan 3193591


Femmes à la vérification des cartouches de .303 à l'arsenal de Saint-Malo 1939-1945
BAC: mikan 3196048



Travailleuses et travailleurs à l'arsenal Saint-Malo entre 1935 et 1940
Photo tirée d'un article de Radio-Canada le 16 mai 2019

Les femmes ont joué un rôle capital dans l'effort de guerre. Dès la Première Guerre, 1914-1918, mais encore plus au cours de la Deuxième Guerre mondiale, 1939-1945. À l'arsenal de Saint-Malo à Québec, elles étaient plus de 7 000 à y travailler pendant la Deuxième Guerre mondiale.

"Ces pionnières, affectées aux opérations de remplissage, d’assemblage et d’inspection des munitions produites dans les usines du pays, sont représentatives de l’apport indispensable des femmes à l’industrie des munitions de guerre au Canada."

"Mais ce fut lors de la Deuxième Guerre mondiale que les femmes apportèrent leur plus grande contribution à l’effort de guerre. Au Québec, par exemple, l’Arsenal fédéral comptait alors près de 13 000 employés, dont un peu plus de 56 % étaient des femmes, incluant les contremaitresses. On y fabriquait presque uniquement des munitions de petit calibre, une production extrêmement complexe qui demandait près de cent opérations. L’Arsenal fédéral produisait alors près de 480 millions de cartouches par an pour les forces armées canadiennes et leurs alliés britanniques et américains."

 


Un édifice qui date de l'arsenal de Saint-Malo pendant la guerre de 1939-1945.
ma photo de 2015


Un autre édifice de l'arsenal de Saint-Malo en 2015
Ma photo de 2015

Cet édifice est la chaufferie pour alimenter en vapeur les usines du CN par des tuyaux qui mesuraient jusqu'à 2 kilomètres. La chaufferie a fonctionné jusqu'en 2014! ( une entreprise privée en était propriétaire)


Punaisesville ou Faubourg de la misère
Photo de la Commission des champs de batailles nationaux

À l'origine, une quarantaine de baraques militaires ont été construites pour loger des militaires en attente de leur départ pour outre-mer. Cependant, l'armée britannique a réquisitionné cet endroit pour en faire un camp de prisonniers. La plupart de ces prisonniers étaient des juifs allemands réfugiés en Angleterre dont les autorités n'avaient pas confiance. Il y avait aussi des marins et des aviateurs allemands. 

Le camp ne répondait absolument pas aux normes de sécurité du temps de guerre, les militaires chargés de la surveillance n'étaient pas adéquatement formés, les barrières relativement faciles à franchir.  Le camp n'était pas éclairé la nuit venue. Il ne sera donc ouvert que 3 mois pour ces raisons. 

Par la suite, en 1940, il retrouvera sa vocation initiale de loger des militaires.

En 1945, la Ville de Québec fait face à une grave pénurie de logements et décide de louer au Fédéral ces logements pour y placer les familles qui sont à la rue. Rapidement, l'endroit devient surpeuplé et insalubre et donne une très mauvaise image de la Ville. On décide donc de graduellement les reloger ailleurs. Les derniers occupants sont sommés de quitter les lieux au plus tard le 1er mai 1951.